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PMA : Ensemble de procédés médicaux qui permettent la fusion d'un ovule et d'un spermatozoïde sans relations sexuelles (insémination artificielle ou fécondation in vitro avec transfert de l'embryon dans l'utérus maternelle).

Le principe de la PMA

 

La PMA s'adresse aux couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage) en âge de procréer et qui se trouvent dans l'une des situations suivantes : 

  • Le couple ou l'un des membres du couple présente une stérilité ou une infertilité pathologique médicalement constatée (bilan d'infertilité)

  • L'un des membres du couple est porteur d'une maladie grave, susceptible d'être transmise au conjoint ou à l'enfant (VIH, herpès génital)

En France, les personnes célibataires ne peuvent pas avoir accès à la PM. Pour en bénéficier, le couple doit consulter un médecin ou une équipe médicale spécialisée en fertilité.

Les techniques de PMA

  1. L'insémination artificielle : elle est conseillée en cas d'anomalie spermatique (lorsqu'une anomalie chez la femme empêche la migration des spermatozoïdes). Cela consiste à déposer des spermatozoïdes dans le col de l'utérus de la future mère juste avant l'ovulation. Elle nécessite des trompes de Fallope fonctionnelles et des spermatozoïdes assez nombreux et mobiles. On parle d'IAC lorsque le sperme inséminé appartient au conjoint et d'IAD lorsqu'il vient d'un donneur.

  2. La fécondation in vitro : elle consiste à prélever, suite à une stimulation ovarienne, une dizaine d'ovocytes, et à recueillir des spermatozoïdes, afin de réaliser des fécondations dans des boîtes de culture au laboratoire. Les embryons obtenus sont ensuite transférés dans l'utérus de la future mère. La FIV est indiquée lorsqu'il y a obturation des trompes ou en cas d'infécondité inexpliquée, et échec de l'insémination artificielle. Elle peut se réaliser avec les gamètes des parents, comme ceux de donneurs.

  3. La FIV-ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïde) : elle consiste à sélectionner un unique spermatozoïde et de l'injecter directement dans l'ovocyte à l'aide d'une micropipette afin de forcer la fécondation. Elle est utilisée en cas d'anomalie quantitative ou qualitaire (quantité/ qualité) du sperme.

  4. Le transfert d'embryon congelé : il représente 10% des enfants nés par PMA. Suite à la FIV, on obtient 5 à 8 embryons, 2 maximum sont implantés. Le reste est congelé soit pour une utilisation ultérieure, soit pour un don ; on parle alors d'accueil d'embryon.

  5. La gestation pour autrui (GPA) : elle est interdite en France, légale aux Etats-Unis.  Elle ne fait pas partie des techniques de PMA. Elle implique le recours à une mère porteuse qui assumera la grossesse pour les "clients". Elle est à envisagée lorsque la mère est incapable physiquement d'avoir un enfant, souvent dû à une malformation de l'utérus. La mère porteuse accueille donc l'embryon qui ne lui correspond pas génétiquement. Elle peut également donner ses ovocytes (PPA). Ce dernier point soulève alors une question d'ordre éthique sur le risque de marchandisation du corps humain ou encore sur le lien mère porteuse/enfant.

PMA, pourquoi ? Pour qui ?

Les bénéficiaires de la PMA selon les pays :

  • Couples hétérosexuels uniquement : Japon, Egypte, Portugal, France, Italie, Allemagne, Autriche, République Tchèque

  • Couples hétérosexuels mariés uniquement : Chine, Suisse

  • Couples homosexuels de femmes : Norvège, Suède

  • Femmes seules : Israël, Grèce

  • Couples homosexuels de femmes et femmes seules : Canada, USA, Espagne, Royaume-Uni, Inde, Australie, Finlande, Pays-Bas, Islande, Belgique, Danemark.

Les personnes ayant recours à la PMA y ont fait appel pour éviter la transmission d'une maladie grave héréditaire ou infectieuse (Mucoviscidose, maladie de Huntigton, dystrophie myotonique de Steirnet, cancers...) et pour réduire le risque de transmission à l'enfant et/ou au partenaire (SIDA). Elles peuvent aussi y avoir recours hors contexte médical (femmes seules, couples homosexuels).

Une inégalité sociale

Le coût de la PMA entraîne une inégalité d'accès à ce type de soin. En effet, dans la plupart des pays, la PMA reste à la charge des patients. Or, les coûts de ces techniques les rendent inaccessibles à un bon nombre de citoyens, notamment aux Etats-Unis où il y a un phénomène "d'exclusion" des pauvres. Cette situation engendre un "tourisme procréatif", c'est à dire que ces personnes vont se rendre dans des pays réputés peu cher pour ce genre de pratique (ex: Europe de l'Est). Une solution qui reste toutefois inaccessible pour les plus pauvres.

Quelques chiffres (selon le rapport IGAS)

  • 3,8 milliards d'euros : c'est le montant du marché de la PMA aux Etats-Unis en 2006

  • 10 000 euros : c'est le coût d'une FIV aux Etats-Unis

  • 4 100 euros : c'est le coût d'une FIV en France (prise en charge par la sécurité sociale pour les couples hétérosexuels)

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